Par son site même, que depuis longtemps j’ai osé mettre au rang de celui d’Athènes, mais aussi par son beau climat, par son environnement, par son emplacement central, aux confins entre la France et l’Italie, favorable aux voyages par tous moyens, Nice a, depuis deux siècles, attiré nombre d’êtres humains sur ses rivages fortunés. C’est un fait qu’en même temps elle attire une élite de la vie sociale et de la richesse. Nice est devenue un point d’élection pour les intellectuels, des artistes, affamés, les uns de repos, les autres de mondanités. Nietzsche, Berlioz, Marie Baskirtchef y ont écrit.
D’autres sont venus simplement se détendre sans produire d’œuvres. Une telle fonction s’avère d’autant plus capitale, que la tension et la trépidation de Monde moderne se sont accrues considérablement. La reconstitution de l’être humain surmené ou malade est un des objectifs essentiels des médecins et sociologues de tous pays. A Nice, cité refuge pour êtres humains, cette fonction s’agrandit au plus haut point : Nice est devenue un refuge d’importance grandissante pour les êtres humains venus des montagnes infertiles pour trouver du travail, chassée de leur patrie ou volontairement exilés, privé de l’autorité d’un Etat quel que soit son régime.